En passant chez Madame Dinh Thi Dam dans le hameau de Binh Trung, quartier de Long Hoa (près du pont Rach Suc, rue Vo Van Kiet), nous ne pouvions pas ne pas apprécier l’union de sa famille dans la fabrication de bánh tét lá cẩm (bánh tét aux feuilles de plante magenta). Tous les matins, ses fille et belle-fille s’occupent du râpage de noix de coco et de la cuisson du haricot; son mari fait sauter du riz gluant pendant que Mme Dam prépare les matériaux d'emballage et de cuisson. Mme Dam a dit que c'était devenu une habitude. Tous les matins, toute la famille se réunit pour confectionner les gâteaux, ensuite à chacun son travail. Vers 11 heures, les gâteaux sont mis en vente.
Il y a 24 ans, Mme Dam a hérité du métier de confection de gâteaux de son père. Parmi leurs cinq frères et soeurs, deux suivent le métier. Le 2è enfant de la famille, sa sœur Dinh Thi Hoa Xuan confectionne les bánh ú et bánh lá dừa.. Mme Dam quant à elle est spécialisée dans le bánh tét lá cẩm avec la couleur violette caractérisée, la saveur du lait de coco et avec de différentes compositions: haricots au gras, haricots sucrés, bananes, ou complet.
De plus, Mme Do confectionne des bánh ít, bánh ú et bánh tét nước tro (bánh tét avec du riz trempé dans du cendre)… qui sont appréciés de nombreux clients. Tous les jours, en plus des gâteaux commandés, elle en prépare pour les clients passants. Très contente, Mme Dam a dit: "Beaucoup de passants ont goûté à mes bánh tét puis sont devenus mes “fidèles clients". Actuellement, j'ai régulièrement des commandes de gâteaux pour les consommateurs à Saigon, à Hanoi, à Tra Vinh, à Ca Mau et à l'étranger ».
Le revenu des gâteaux de sa famille est ainsi relativement stable. Après déduction des dépenses, elle gagne 300 000 VND / jour. Les jours du Têt, le nombre de gâteaux vendus est multiplié par 10, ce qui lui a apporté un revenu important.
Mme Linh en récupération des gâteaux cuits. Photo : My Tu
Mme Dam aime et est fière de son métier choisi. D’une part, le gâteau est une source pour nourrir la famille, d’autre part c’est l’un des gâteaux traditionnels de la patrie. Mme Dam a déclaré avec enthousiasme: "J’ai bénéficié d’une attention de la localité qui m’a facilité la participation à des concours de présentation de gâteaux populaires. J'essaie de maintenir notre saveur de gâteaux et j'espère que notre métier de gâteaux traditionnels se développera de plus en plus. "
Mme Tran Thi Linh, sa belle-fille, a partagé son désir de représenter une recette de leur gâteaux et de la vendre aux invités. En plus, s’y ajoute la présentation de leurs gâteaux via Internet afin de répandre la saveur de ces gâteaux à plus de clients.
D’après Mme La Thanh Thuy, Présidente de l'Union des Femmes de Long Hoa, la localité y est très intéressée et favorise la participation des familles spécialisées en gâteaux dans des foires ou lors des fêtes au niveau de district ou ville, pour les représentations et ventes. A l’occasion des réunions et des conférences, la localité accorde également la priorité à la commande de gâteaux traditionnels pour les servir aux invités. D’un autre côté, le quartier crée également de bonnes conditions aux familles quand elles ont besoin d'un accès aux prêts de la Banque des Politiques Sociales pour l’investissement et le développement de leur métier.
Outre les gâteaux traditionnels locaux, le bánh phu thê de Mme Truong Thi Luyen, dans le hameau de Binh Yen A, est de plus en plus apprécié. Ce gâteau est d’origine du Centre, adapté au goût du Sud via les mains des artisans. Mme Luyen s'en tient à ce gâteau depuis plus de 30 ans, et ne fait actuellement que pour les commandes des clients ici et là.
Mme Gon et ses bánh lá dừa attachant de 20 ans.
Quant à Mme Nguyen Thi Gon qui vit également à Binh Yen A, c’est une "pro" du bánh lá dừa. Au début, elle avait discrètement appris le métier mais ensuite elle a intelligemment préparé des gâteaux délicieux et attrayants. Grâce à ce métier de gâteau aux feuilles de palmier, Mme Gon a pu élever ses 5 enfants qui, ayant réussi dans leurs études, ont actuellement chacun un travail stable, après le décès de son mari (il y a près de 20 ans). Mme Gon a confié: "Maintenant que je suis vieille, mes enfants m'ont conseillé de cesser la fabrication du gâteau, mais j’aime beaucoup ce métier, comment avoir le coeur d’arrêter. ? Les jours de maladie, impossible de travailler, j’étais triste et les gâteaux me manquaient ".
La vie moderne étant rapide, peu de familles préparent leurs propres gâteaux qui demandent des efforts et des compétences. Grâce aux artisans qualifiés, les gâteaux populaires gardent toujours leur propre saveur, répondant à temps aux besoins de la société. Et le métier du gâteau traditionnel a également apporté une meilleure vie aux travailleurs.
Source : Journal Can Tho